La racine celtique « beuzy » (humide) ne laisse aucun doute sur l’origine de Buzy-en-Béarn qui fut bâti alors que des suintements filtraient encore sous la grande moraine du glacier d’Ossau.
Porte d’entrée de la vallée d’Ossau, le village s’étend dans une zone de basse montagne du piémont pyrénéen. Il apparaît surplombé par une première ligne de crêtes que domine le pic des Escurets ( 1440 mètres ).
Le premier habitant historiquement connu est Ramon Arnaut de Busi qui, en l’an 1096, assista à la dédicace de l’église Saint Pé, en compagnie de Guillaume Arnaut de Castet et de Bernat d’Escot, sur l’invitation de Odo, abbé de Saint-Pé et évêque d’Oloron.
Le toponyme Buzy apparaît sous la forme Busia (1170, charte de Barcelone), Busi (12ème siècle charte de Gabas ), Buzi en bag (1343 charte de Pardies). Dans la charte de Buzy en 1429 l’on mentionna Busii. La Réforme du Béarn en 1608, y porta Buzy comme de nos jours.
Au XIVème siècle, le village de Buzy apparaît mentionné pour la première fois dans un inventaire de 1385. Le village possède à cette époque 55 feux fiscaux. Son développement demeure modeste durant l’ensemble des périodes médiévales et modernes, entravé notamment par les difficultés qui secouent l’ensemble de la vallée d’Ossau, en particulier à l’époque des guerres de religion.
Il faut attendre le XIXe siècle pour que Buzy amorce un plus grand développement, grâce notamment à l’implantation d’une gare SNCF ouverte en 1883, pour le trajet Buzy-Laruns.
Village de hongreurs (crestadous) au début du 19ème ; ils parcouraient l’Espagne et le Portugal pour exercer ce métier original.
Une usine hydroélectrique EDF est établie sur son territoire au lieu-dit Saint-Cricq. En 1941, 250 personnes rattachées au camp de Gurs participent à sa construction.
Le 17 juillet 1944, 700 soldats allemands, descendant de Laruns, investissent Buzy et Buziet où se trouvait une infirmerie clandestine du maquis. Une dizaine de maquisards espagnols, ainsi que deux femmes, sont capturés et fusillés. Deux autres seront surpris pendant leur sieste, conduits à Buzy et également fusillés. Ils reposent au cimetière de la commune.
L’économie est encore aujourd’hui orientée vers l’agriculture et l’élevage, mais l’on assiste depuis quelques années à l’implantation sur la commune de nombreux représentants des métiers de l’artisanat.
Sources des documents présentés:
Michel Grosclaude, Hubert Dutech, B. Martin Laprade, L. Laronde, Lucienne Couet-Lannes, Georges Fabre, Jean Bonnefous, Raoul Deloffre, Annette Becker