Depuis plusieurs semaines, des détections de virus influenza aviaire hautement pathogène sont déclarés dans différents pays européens, en particulier en Europe centrale et du Nord ( France, Hongrie, Allemagne, Royaume-Uni, Danemark et Pays-Bas notamment ).
Ils touchent à la fois le compartiment sauvage ( grues cendrées, anatidés, laridés) mais également des élevages toutes espèces.
Le virus en cause ( très majoritairement du H5N1) atteint exclusivement les oiseaux et les volailles (palmipèdes et galliformes) ; il n’est pas transmissible à l’Homme.
La consommation de viandes de volailles, foie gras et œufs ne présentent aucun risque pour l’Homme.
Au regard de l’accroissement du risque, toujours dans l’objectif de protéger les élevages français, le ministre de l’agriculture a décidé de relever de nouveau le niveau de risque épizootique IAHP de « modéré » à « élevé », à compter du 5 décembre 2023, sur l’ensemble du territoire métropolitain français ( arrêté du 4 décembre 2023).
Mesures liées au niveau de risque élevé
A compter du 5 décembre 2023 ( date d’entrée de l’arrêté ministériel), les mesures de protection et de biosécurité renforcées suivantes sont rendues obligatoires dans l’ensemble des communes du département des Pyrénées-Atlantiques (dont la nôtre) :
- dans les établissements de plus de 50 volailles : mise à l’abri des volailles et protection de l’alimentation/abreuvement obligatoires sur tout le territoire, selon les modalités de l’arrêté du 25 septembre 2023 sur les mesures de surveillance, prévention, lutte et vaccination contre l’IAHP (adaptées selon les espèces, effectifs, modes et types d’élevage) ;
- dans les établissements de moins de 50 volailles et d’oiseaux captifs (basse-cours, zoos) : claustration ou mise sous filets (toit et latéral) sur tout le territoire ;
- le bâchage des véhicules de transport de palmipèdes de plus de 3 jours ;
- l’interdiction des rassemblements d’oiseaux et de volailles sur tout le territoire ;
- l’interdiction de compétitions de pigeons voyageurs jusqu’au 10/04/2024 ;
- des mesures spécifiques liées au transport et à l’utilisation des appelants de chasse au gibier d’eau ;
- l’interdiction de lâcher de gibier à plumes de la famille des anatidés ;
Ces mesures viennent en complément des obligations de vaccination des canards (pour rappel, la campagne de vaccination obligatoire a débuté le 1er octobre 2023 et concerne les élevages commerciaux de plus de 250 canards) et du renforcement des mesures de biosécurité qui doivent être strictement respectées.
La surveillance des volailles par les éleveurs doit également être renforcée pour une détection précoce dès les premiers signes de la maladie et un signalement sans délai au vétérinaire.
Le strict respect de ces mesures vise à protéger les filières avicoles de l’introduction et de la diffusion du virus. Aussi, il est de la responsabilité de chaque éleveur et détenteur que de participer, à son niveau, à limiter le risque de déclaration de foyers.
Des contrôles sont réalisés pour vérifier la bonne application de ces mesures avec, en cas de non-respect, de possibles retenues sur indemnisations ainsi que des mesures administratives et pénales.